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Exposition Vingt mille merdes sous les lieux, Juin 2021

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Sélection des travaux d'élèves de 501 et de 401 exposés

 

24 Juin 2021, présentation de l'exposition par un groupe d'élèves de 501

Comme si vous y étiez: Vidéo du vernissage de l'exposition Vingt mille merdes sous les lieux à l'Espace Ferrié, élèves de 501, 24 Juin 2021

 

« 20 000 merdes sous les lieux »

 

 

            Depuis 2020 l’ensemble des élèves du Collège Général Ferrié de Draguignan ont récolté tout type de plastique à la demande des professeurs d’arts. Les classes de 5ème, de 4ème et de 3ème à spécialité arts plastiques ont travaillé la notion même de plastique en tant que matériau et support sur un plan technique, pratique et esthétique mais aussi en tant que matériau polluant notamment les océans et le milieu aquatique, détruisant la faune et la flore marine. Les élèves ont ainsi compris que le choix du matériau n’est pas anodin et fait sens dans une œuvre et une démarche artistique. En s’inspirant de la démarche et de l’œuvre Asterisms de Gabriel Orozco, les élèves se sont placés à la fois en scientifique (archéologue du présent, récolté des détritus) et en artiste (créateur de fictions). Le projet intitulé « 20000 merdes sous les lieux » exposé et présenté dans la galerie d’art du collège, l’Espace Ferrié, s’est déroulé en trois temps. Premièrement, la récolte des matériaux plastiques puis la réalisation d’œuvres à partir de ces résidus et enfin le recyclage de toutes les œuvres. L’intervention de l’ingénieur chef projet des déchets de la ville de Draguignan est venu dans les classes arts et a permis aux élèves de prendre conscience des risques et des conséquences de nos modes de consommation sur la biodiversité.  Une réflexion a été menée sur la manière de jeter le plastique : pourquoi, comment et où.  A l’issue de l’exposition, toutes les œuvres vont être jetées et recyclées dans trois containers plastiques de 600m3 prêtés par la ville. L’élève mène ainsi un cheminement complet à la fois sur le processus créatif et l’action de jeter.

 Le travail des 5ème et des 3ème entre en résonance, dans le sens où ils sont partis de résidus dans le but de leur donner une seconde vie et de donner l’occasion au spectateur de poser un regard esthétique et poétique sur un objet devenu après transformation précieux dans le cas des sculptures des troisièmes, et féerique, insolite pour les élèves de cinquième. Les quatrièmes ont poursuivi le travail déjà développé en cinquième en 2019 et arrêté à la suite de la crise sanitaire. L’observation d’animaux marins dont les formes peuvent devenir étranges et étrangères au contact du plastique a mené ces élèves à créer des « vêtements prisons » réalisés à partir de plastique, les empêchant de se mouvoir et parfois même de respirer. L’installation collective faite, le même jour avec les trois classes, est ce monticule de plastique abyssal dont la force réside dans sa présence envahissante, débordante et vertigineuse accouchant d’une nappe de pétrole, une huile noire de radiographies dentaires. L’installation confronte le spectateur à ses actes consuméristes en agissant comme un miroir immense.

Sonia Capdegelle-Marc

Film de fiction réalisé par les élèves de 301 sous la direction d'Alexandra Depommier, professeure de français

 

Article de Var Matin, 14 décembre 2021

 

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